Chaque mois retrouvez un article sur la transition numérique des organisations en matière de sûreté, de sécurité et d’intervention terrain. Le mois d’avril est dédié à la salle de crise virtuelle.
Ce mois-ci retrouvez notre analyse exclusive de la salle de crise virtuelle avec l’intervention de Patrick Cansell, Enseignant-chercheur associé, Formateur et conseil en gestion des risques et des crises.
Le mot de l’Equipe Heropolis
Au nom de l’ensemble de l’équipe d’Heropolis, nous espérons que vous et vos proches êtes en bonne santé et que vous vous trouvez aujourd’hui en sécurité.
Notre priorité est la sécurité des organisations et des collaborateurs. Découvrez aussi comment Heropolis a permis à une première ville française de lutter contre la Covid-19.
1. Comportements en temps de crise
En cas de crise, une organisation correcte est fondamentale pour maintenir une certaine efficacité face aux nombreux événements et informations pouvant survenir.
Les trois éléments cruciaux pour gérer correctement une crise sont :
- La mise en place d’un dispositif d’alerte en amont de la cellule de crise. En cas de crise, il arrive souvent des retards d’allumage compte tenu des horaires, de la disponibilité des acteurs malgré la mise en place d’astreinte ainsi que des éléments d’appréciation pour la gestion de cette crise.
- La répartition des responsabilités au sein de la cellule de crise.
- Le suivi visuel de la situation. Il est majeur d’arrêter ou créer le reporting nécessaire à la situation et non se contenter d’un reporting générique. Dans le cas d’un reporting générique, l’ensemble de la situation de crise n’est pas couvert.
A contrario, les comportements à bannir en cas de crise sont :
- La défaillance de la communication.
Il ne faut pas que la communication soit trop présente ou pas assez. Il faut de la cohérence ; Patrick Cansell l’explique ainsi : « Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis ».
- Ne pas intégrer les attentes et les craintes des parties prenantes.
Gérer une crise en faisant abstraction des exigences et des craintes des parties prenantes est contre-productif. L’empathie est un vecteur clef dans le cadre d’une gestion de crise.
- Le micro-management.
La cellule de crise se doit de déléguer au reste du personnel pour agir et ainsi garder le cap général de la cellule de crise.
2. Covid et gestion de crise
La Covid-19 fait immédiatement penser au télétravail donc pour la gestion de crise, aux télé-exercices.
Il s’avère que la numérisation des exercices de gestion de crise est encore un monde parallèle et peu assimilé par les personnes. La concentration, l’écoute, la mobilisation sont toutes autres.
Depuis mars 2020, la crise de la Covid-19 demeure, les entreprises doivent donc composer avec, tout en se préoccupant des autres crises, à distance.
Il semble que les pays étrangers soient davantage habitués aux systèmes duals ou même entièrement numériques. Tout est maîtrisé dans la théorie, sur le principe tout est connu et géré mais il y a de réelles lacunes sur la durée.
3. Numérisation des exercices de crise
Actuellement, même si l’actualité dépeint majoritairement des crises cyber, le fait est que les exercices portent sur des événements terrains (crue majeure de la Seine, crise des transports). Il existe une prise de conscience de la part des responsables de numériser les exercices de crise. Le distanciel permet de gérer une crise autrement.
Le concept de visio est de plus en plus développé et permet une immersion plus importante. Il est vrai que le résultat du « non verbal » n’est pas le même qu’en réel.
Le doute et l’incompréhension ne sont pas visibles de la même manière. Ainsi « faire la moue » peut passer inaperçu ou tout autres éléments physiques. Cette part « non verbale » limite l’efficacité des prises de décisions en temps de crise.
L’immersion en virtuel est un des devenirs de la gestion de crise. Il ne faut pas le comparer au télétravail qui n’est pas au même niveau de maturité sur l’assimilation des crises et les outils.
4. Impacts de la situation actuelle sur les demandes des entreprises
L’actualité est telle que la Covid-19 prend le pas sur le reste. Patrick Cansell met en avant le fait qu’il est nécessaire de différencier actualité et réalité.
En effet, l’actualité met l’accent sur des éléments, des effets de mode. Tandis que la réalité des acteurs impose des événements ou actes aux entreprises et des expositions aux risques.
Le télétravail permet de multiples choses mais pose certains problèmes. En ces temps, nous entendons beaucoup parler d’attaques cyber cependant pour les entreprises, les risques demeurent les mêmes qu’avant la Covid-19.
Ces phénomènes d’actualité ont tendance à être suivis par l’ensemble de la population. Les clients quant à eux s’orientent vers des sujets nettement plus opérationnels avec une valeur métier développée.
La crise de la Covid-19 ouvre de nouveaux enjeux pour les entreprises, non pas pour le volet des valeurs métiers mais pour l’exposition de leurs vulnérabilités.
Les enjeux se déplacent, le télétravail implique moins de risques liés aux transports mais augmente celui du vol de données et des fuites d’informations.
Heropolis dans tout cela ?
Notre concept de gestion crise pour les entreprises et les villes concentre une main courante pouvant être alimentée par divers biais ainsi que la planification d’événements précis. Tout ceci permettant un bon suivi de la crise et de sa gestion même en format virtuel.
Informations
- Heropolis participera au Salon ExpoProtection Sécurité, du 28 au 30 septembre 2021.
- La plateforme-catalogue Le Monde de la Sécurité est sortie en mars 2021, pour consulter le site cliquez ici.
- En partenariat avec l’Ecole de Guerre Economique, Heropolis sera présent au R!sk Day le 4 mai prochain lors d’un atelier de gestion de crise.
- Heropolis met en place une série de newsletter dédiée à la gestion de crise, celle du mois d’avril sera consacrée à l’analyse de la sûreté des infrastructures.