Newsletter Heropolis – Décembre 2021

4 Jan 2022 | Newsletter

Chaque mois retrouvez un article sur la transition numérique des organisations en matière de sûreté, de sécurité et d’intervention terrain.

Ce mois-ci retrouvez notre interview du député de la Loire, Jean-Michel Mis, responsable de la rédaction de la loi transposant la directive Network and Information Security (NIS), auditeur de la première session nationale « cybersécurité et la souveraineté numérique » et membre de la Commission des lois.

Le mot de l’Equipe Heropolis

Au nom de l’ensemble de l’équipe d’Heropolis, nous espérons que vous et vos proches êtes en bonne
santé et que vous vous trouvez aujourd’hui en sécurité.
PASS SANITAIRE : en équipant vos agents de smartphones munis de l’application #TousAntiCovid
Verif, c’est l’occasion de tester l’application métier Heropolis.
Avez-vous une question ou un besoin à nous exprimer ? Parlons-en au téléphone.

Le rapport sur les nouvelles technologies de sécurité s’inscrit dans la continuité de la loi pour une sécurité globale préservant les libertés.
Compte tenu des multiples modifications survenues au sein de cette loi, le rapport rédigé par le Député Jean-Michel Mis permet de mettre en avant les thématiques attendues par le secteur de la sécurité, notamment à l’approche des Jeux Olympiques de 2024.

Ce rapport est une première étape vers la modification de la législation pour ce domaine.

Quelle est l’origine du Rapport sur les nouvelles technologies de sécurité ?

Jean-Michel Mis : « Je m’intéresse depuis longtemps aux technologies de sécurité sous l’angle cyber. J’ai été responsable de texte sur la loi transposant la directive Network and Information Security (NIS) puis auditeur de la première session nationale « cybersécurité et la souveraineté numérique » organisée par l’IHEDN et l’INHESJ.

Je suis, en tant que député membre de la commission des lois, fortement mobilisé sur le sujet de la sécurité intérieure qui est un marqueur fort du quinquennat : recrutement de 10 000 fonctionnaires de police sur cinq ans, création de la police de sécurité du quotidien, renouvellement des moyens des forces de l’ordre.
J’ai été très heureux que le Premier ministre me confie une mission parlementaire sur les nouvelles technologies dans le domaine de la sécurité.
Cela m’a donné l’opportunité de rencontrer les acteurs en charge de la sécurisation des grands événements sportifs de 2023 et 2024 : la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques. Cela m’a également permis de relayer les besoins des forces de sécurité en matière de nouvelles technologies.

J’ai souhaité centrer ma mission parlementaire autour de trois enjeux :

  1. Les besoins à court terme et à long terme des forces de sécurité intérieure.
  2. La protection des libertés individuelles et du droit à la vie privée.
  3. Les enjeux relatifs à notre souveraineté industrielle et technologique ».

Quels seraient les principaux atouts de la filière française des technologies de sécurité ?

Jean-Michel Mis : « A mon sens, les principaux atouts des industries françaises de sécurité sont :

  1. La présence de leaders mondiaux parmi les grands groupes et les PME-ETI.
  2. La structuration de la filière depuis maintenant une décennie.

Elle réalise désormais 13Md€ de chiffre d’affaires à l’international. Néanmoins les industries de sécurité doivent renforcer leurs parts de marché en France. En effet un solide marché domestique est essentiel pour assurer leur développement.

C’est la raison pour laquelle je recommande de mobiliser davantage l’investissement et la commande publics et de recourir plus systématiquement à des solutions souveraines dans le domaine régalien.

Enfin, j’ajoute que nos industriels savent désormais développer des technologies privacy-by-design ce qui leur confère un avantage concurrentiel important par rapport à leurs concurrents. Je préconise donc d’accompagner le développement les entreprises françaises en les encourageant à privilégier ces solutions technologiques. Nous devons faire de nos spécificités des atouts au niveau international. »

Les technologies de la sécurité sont en évolution rapide, mais qu’en est-il de l’évolution de leurs utilisateurs ?

Jean-Michel Mis : « Vous avez raison, les besoins des forces de sécurité évoluent aussi bien sur le terrain qu’au niveau des décideurs publics.
Au cours de ma mission parlementaire j’ai répertorié plusieurs évolutions dans les besoins des forces de sécurité.

  • Tout d’abord, elles souhaitent pouvoir expérimenter des technologies d’aide à l’identification des situations de danger comme la détection automatisée d’anomalies dans l’espace public à l’aide de la vision par ordinateur et le contrôle de l’accès aux sites sensibles grâce aux scanners corporels.
  • Ensuite, les forces de sécurité intérieure aimeraient utiliser plus systématiquement des technologies biométriques. L’authentification biométrique peut, par exemple, leur permettre de sécuriser l’accès aux sites sensibles.
  • Enfin, leurs équipements de protection et de mobilité doivent être modernisés.

Je suis très heureux de porter au Parlement les dispositions relatives à la captation d’images en tant que
rapporteur du projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure. Elles vont permettre aux forces de recourir aux caméras aéroportées et embarquées dans le respect du cadre légal. »

Avec l’accroissement des nouvelles technologies, ne craignez-vous pas une dépendance plus forte auprès des pays producteurs de technologie ?

Jean-Michel Mis : « Il existe un risque de dépendance de la France vis-à-vis des pays exportateurs qui met à mal notre souveraineté numérique, c’est-à-dire notre capacité à conserver notre liberté d’action dans la définition de nos choix technologiques.

C’est la raison pour laquelle je recommande de renforcer nos infrastructures de base, comme le cloud, et de sécuriser nos approvisionnements en facilitant l’accès de nos entreprises à de grands pools de données.
Par ailleurs, notre politique industrielle doit nous permettre d’investir dans les domaines d’avenir, comme la blockchain ou le quantique, en soutenant ces secteurs clefs.

Enfin, nous devons investir davantage dans les enjeux de normalisation et de certification à l’échelle internationale dans la mesure où notre dépendance au National Institute of Standards and Technology (NIST) est régulièrement critiquée.

Quels sont les axes de travaux actuels visant à améliorer le cadre juridique autour des intelligences artificielles utilisées pour la sécurité ?

Jean-Michel Mis : « Il existe déjà un cadre juridique qui s’applique aux Intelligences Artificielles dans le domaine de la sécurité : c’est le RGPD.

Les analyses d’impact relatives à la protection des données sont obligatoires quand un traitement de données personnelles représente un risque pour les droits et les libertés, par exemple en cas de de surveillance systématique à grande échelle d’une zone accessible au public.

Ce cadre juridique va évoluer avec le règlement relatif à l’intelligence artificielle qui a été présenté par la Commission européenne en avril 2021.

La version initiale du texte propose une évaluation de la conformité des systèmes d’intelligence artificielle à haut risque et l’interdiction de l’identification biométrique à distance dans les espaces publics par les forces de l’ordre (en dehors de cas spécifiques relevant de la sécurité des personnes ou du pays). »

Craignez-vous des censures sur votre projet de loi relatif à la responsabilité pénale et la sécurité intérieure (au même titre que pour la loi sécurité globale) ?

Jean-Michel Mis : « Le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure tire toutes les conséquences de la décision du conseil constitutionnel du 20 mai 2021.

  • Tout d’abord, la captation d’images par caméras aéroportées est strictement encadrée.
    Les forces pourront procéder à ces traitements d’images à des fins administratives sous réserve de l’autorisation préalable du préfet. La durée de conservation des images ne pourra pas dépasser sept jours et un mécanisme de double contingentement est prévu au niveau national et au niveau local.
  • Ensuite, nous avons amélioré le régime juridique de la captation d’images par caméras embarquées.
    Les enregistrements qui comportent des données personnelles sont conservés pendant une durée maximale de sept jours. Les caméras embarquées sont employées de manière à ne pas recueillir les images de l’intérieur des domiciles ni celles de leurs entrées.
  • Enfin, nous renforçons l’encadrement juridique des dispositifs de vidéosurveillance en garde-à-vue. La décision de placement sous vidéosurveillance est prise par le chef de service pour une durée maximale de 24h seulement quand il existe des raisons sérieuses de penser que cette personne pourrait tenter de s’évader ou représenter une menace. Le renouvellement de la mesure ne peut être autorisé que par l’autorité judiciaire. »

Pensez-vous que les secteurs de la défense et de la sécuriré doivent-être davantage liés, et que l’Etat aurait un rôle plus actif à jouer ?

Jean-Michel Mis : « L’État a clairement un rôle actif à jouer auprès des industries de sécurité en mobilisant la commande publique et l’investissement public.

  1. Je recommande de recourir plus systématiquement à des technologies françaises pour les fonctions régaliennes de l’État notamment dans le cas où la technologie est essentielle aux services les plus sensibles, aux opérateurs d’importance vitale ou aux opérateurs de services essentiels.
  1. Je préconise d’intégrer les industries de la sécurité à la politique stratégique d’investissement de l’État. L’actionnariat est un levier que nous devons actionner pour renforcer notre souveraineté. »

Heropolis dans tout cela ?

Heropolis est une solution française, proposant un PIA pour le RGPD et développant sa solution en interne en appliquant les règles du security by design.
La mise en place de procédures répondant à des incidents donnés permet une réponse plus appropriée et une traçabilité des événements.

Heropolis au Salon Preventica

Heropolis a participé au Salon Préventica du 30 novembre au 2 décembre à la Porte de Versailles.

Ce salon rassemblait un large panel d’acteurs de la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail ciblant les infrastructures et les personnes au quotidien.
Heropolis était présent au sein de l’espace « Incendie Sûreté ». Heropolis propose la fonction PTI-DATI avec envoi d’une alerte discrète et la détection de chute.

Informations

  • Heropolis a déménagé car notre équipe de développeurs ne cesse de grandir, nous sommes désormais dans des bureaux plus grands au 18 bis rue de Villiers 92 300 Levallois-Perret, nous sommes prêts à vous y accueillir.
  • Pour découvrir la vidéo de présentation Heropolis, cliquez ici.
  • Également, le site web d’Heropolis a fait peau neuve, vous y retrouverez plusieurs cas d’emplois de l’outil, cliquez ici pour consulter le site internet.
  • Heropolis met en place une série de newsletter dédiée à la gestion de crise, celle du mois de janvier sera consacrée à la communication de crise avec l’interview d’Amandine Ciappa.

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