Chaque mois retrouvez un article sur la transition numérique des organisations en matière de sûreté, de sécurité et d’intervention terrain. Le mois de mai est dédié à la sûreté des bâtiments.
Ce mois-ci retrouvez notre analyse exclusive de la sûreté des bâtiments avec l’intervention de Dominique Peretti, Directeur des opérations chez Adytum Security et Professeur à l’Ecole de Guerre Economique.
Le mot de l’Equipe Heropolis
Au nom de l’ensemble de l’équipe d’Heropolis, nous espérons que vous et vos proches êtes en bonne santé et que vous vous trouvez aujourd’hui en sécurité.
Notre priorité est la sécurité des organisations et des collaborateurs. Découvrez comment Heropolis a permis à une première ville française de lutter contre la Covid-19.
1. Risques récurrents et procédure de sûreté
Le facteur humain apparaît comme le premier vecteur de risque. A l’origine de ce risque : le manque de formation voire son absence. Afin de pallier à ceci, la mise en place d’exercices à but formatif reste primordiale.
A titre d’exemple, l’exercice incendie est devenu mécanique en France : il se peut que les personnes ne réagissent plus et ne mettent pas en place les bonnes pratiques.
Le reste des risques varie suivant les infrastructures. Par exemple, les supermarchés sont sujets à des vols alors que les sièges d’entreprises font face à des falsifications des dispositifs de contrôle d’accès.
2. COVID et sûreté des infrastructures
L’augmentation des cambriolages sur des sites logistiques est à relier à la situation actuelle : ces sites sont devenus des lieux de stockage suite aux annulations d’approvisionnement des commerces non essentiels.
En outre, l’ensemble des produits valorisés en période Covid à savoir – gel, masques, produits pharmaceutiques – sont sujets à davantage de vols. Ceci est propre à la sûreté de manière générale : les produits volés changent suivant les événements sociétaux.
Par ailleurs, l’accroissement du nombre d’attaques cyber est remarquable depuis le début de la crise sanitaire. A noter que ces dernières se perfectionnent avec le temps. Ceci a mis en exergue le fait que les budgets de sûreté se « limitent » à la mise en place d’un anti-virus, et quelques processus globaux.
La mise en place d’une méthode générique pour les procédures de sûreté n’est pas possible. La rédaction de ces procédures demande :
- Une grande adaptabilité.
- Une hiérarchisation des risques.
- Une bonne compréhension de ces derniers (il est compliqué de théoriser sans mettre en pratique).
- La remontée d’informations de la part des agents présents sur le terrain.
Les questions auxquelles il faut répondre pour avoir une vision des risques sont :
- Quel est mon risque ?
- Quel est sa cotation ?
- Est-ce que j’ai les moyens d’y remédier ?
Cependant, les statistiques démontrent que ces processus ne sont plus suffisants à l’aire d’une expansion massive du numérique dans les entreprises.
Le télétravail a impacté et amené des mises à jour urgentes au sein de directions sûreté dans les entreprises. Le contrôle des accès est limité malgré la superposition des systèmes de sécurisation. Dès lors qu’une clé USB est branchée sur l’ordinateur de la famille ou que l’ordinateur professionnel se connecte au réseau de la maison, tout le processus de sécurisation du réseau est ébranlé.
Il s’est avéré que la vigilance au sein de la sphère familiale n’est pas la même que sur le site de l’entreprise, ouvrant de nouveaux risques à traiter.
3. Dimension humaine et appréciation de la sûreté
L’humain reste essentiel dans de nombreux domaines hors sûreté. L’essor de techniques comme la biométrie puis la technologie RFID entre autres, montrent la place centrale de l’humain.
Le volet technique n’est pas substituable à l’humain en tant que tel. Une balise GPS ne peut pas pleinement remplacer une escorte pour des produits sensibles – cigarettes, téléphones, vaccin, … . Dans la mesure où une perte de signal ou la falsification de ce dernier se traduit par une perte sèche considérable pour les entreprises.
Pour ce qui est de l’appréciation de la sûreté au sein des entreprises, il faut comprendre dans quel environnement nous sommes. Pour cela, le travail collaboratif est essentiel et ce à tous les niveaux de l’information.
4. Volet financier de la sûreté
L’aspect financier est toujours un point névralgique pour une entreprise. Il est souvent question d’un budget précis alloué à la sûreté. A noter que la sécurité est chère de manière générale entre les agents qualifiés, les solutions électroniques plus ou moins novatrices, les formations etc.
Cocher la case conformité et celle du cahier des charges de l’assureur est parfois plus dangereux que sécuritaire. Dominique Peretti alimente ce propos par l’exemple suivant : “la mise en place d’une zone avec le volume convenable et l’attribution d’une pièce sécurisée type « safe room », restreinte au collage de deux conteneurs en plein soleil avec un tuyau aidant à la respiration”.
Même en période de crise ou face à une urgence, les réactions et comportements ne sont pas systématiquement appropriés.
En France les procédures de sûreté sont mises en place et parfois testées, mais on observe souvent qu’aucun automatisme n’est mis en place au niveau organisationnel. Pourtant, l’élévation du niveau de vigilance dans l’ensemble des secteurs serait une plus-value pour l’avenir de la sûreté.
Le respect des missions de chaque poste est également à prendre en compte. Une hôtesse qui accueille et effectue le filtrage pour l’entrée dans les locaux n’est pas nécessairement formée à cet effet. Sur le même plan, le passage du secteur public au secteur privé pour de nombreux directeurs sûreté doit être rythmé par des formations.
L’ensemble du processus de sûreté comprend :
- De la sensibilisation.
- Du travail collaboratif.
- Des formations.
Il existe divers leviers afin d’enrayer ce type d’événements :
- Réputationnel : majeur pour une entreprise. En effet, une atteinte à sa réputation peut être lourde de conséquences économiques.
- Juridique : l’entreprise se doit de protéger ses collaborateurs et de prendre les dispositions nécessaires.
- Humaine et culturelle : Améliorer les explications auprès des collaborateurs ; expliquer les risques inhérents aux divers événements présents au sein d’une entreprise. C’est le « soft power » de l’entreprise.
Le budget est le nerf de toutes décisions au sein d’une entreprise. Les prix doivent être justes afin d’éviter certaines déviances notamment lors de la cotation des risques encourus (juridique, réputationnel, économique) en cas de non-application d’éléments de sûreté jugés superficiels. Dominique Peretti soulève le fait que lorsqu’un agent porte une arme à la ceinture, cela ne justifie pas un tarif plus élevé de sa prestation.
Le fait est que l’analyse de risques a longtemps été délaissée ou bien réservée à un corps de métier en particulier. Cela étant cette analyse n’est pas propre aux secteurs du gaz, de la défense, etc mais à l’ensemble des secteurs et des métiers qui composent notre société.
Heropolis dans tout cela ?
L’applicabilité d’Heropolis permet de répondre aux besoins de nombreux secteurs d’activités. Ainsi, un unique outil permet de répondre à vos besoins de sûreté et de sécurité, tout en numérisant vos procédures et consignes.
Informations
- Heropolis participera au Salon ExpoProtection Sécurité, du 28 au 30 septembre 2021.
- La plateforme-catalogue Le Monde de la Sécurité est sortie en mars 2021, pour consulter le site cliquez ici.
- En partenariat avec l’Ecole de Guerre Economique, Heropolis sera présent au R!sk Day le 4 mai prochain lors d’un atelier de gestion de crise.
- Heropolis met en place une série de newsletter dédiée à la gestion de crise, celle du mois de juin sera consacrée à l’analyse de la sécurité événementielle.
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